Le contrôle des naissancesLe gouvernement a très tôt essayé de promouvoir la limitation des naissances. Dans les années 70, des campagnes de planning familiales sous formes d'affiches, de slogans font leurs apparitions. Pendant l'Inde sous Indira Gandhi, sous l'initiative de son fils, Sanjay Gandhi, elle lança un programme de stérilisation "forcée" consistant en la vasectomie pour les hommes. Ce fut un mécontentement pour la population et un vrai désastre.
Au milieu des années 80, Rajiv Gandhi, l'autre fils d'Indira Gandhi, avait un projet ambitieux : 1,3 milliards d'indiens pour 2050. Cette période connaît un léger fléchissement du taux de croissance.
La solution pour les experts reste l'alphabétisation des femmes. En effet, elles ont un taux d'alphabétisation de 38% contre 65% pour les hommes. Ainsi, elles auront plus conscience de la nécessité à limiter les naissances pour réduire la population globale. La baisse du taux de mortalité infantile pourrait également réduire le besoin de procréer des enfants.
Dans les familles rurales indiennes, la naissance d'un garçon est un évènement accueilli avec une grande avidité. En effet, ils assureront les besoins et la protection de la famille contrairement à une fille qui ne pourrra subvenir à leurs besoins. En plus, lors du mariage, la famille de la fille doit offrir une
dot à la famille du marié. Afin d'éviter des avortements précoces, on ne communique pas le sexe du foetus lors de la consultation prénatale. Il faut savoir que l'Inde est parmi les pays où il y a plus d'hommes que de femmes avec un ratio de 1,07 homme(s)/femme. (Ce nombre a baissé par rapport aux années précédentes)
Afin de renforcer le planning familial, l'Etat contribue même à verser une somme d'argent pour chaque personne convaincu de la stérilisation. Des programmes radios et télés sont diffusés expliquant la contraception et l'usage des préservatifs.
Une boîte d'allumettes présentant le programme du planning familial visant à réduire le nombre des naissances. Ici, l'exemple d'une famille idéale avec deux enfantsLe SIDA en IndeLe SIDA n'est pas une maladie que l'on trouve uniquement en Afrique. En effet, l'Inde est le deuxième foyer de séropositifs au monde ! Le premier cas de SIDA a été rapporté en Inde en 1986 et depuis le nombre de séropositifs ne cessent de croître. Le principal vecteur de contamination est la prostitution non contraceptive. Le gouvernment et les associations locales font souvent des campagnes dans les lieux de prostitution et dans les milieux ruraux. (cf statistiques)
Sur la couverture de ce magazine, Lara Dutta, ex Miss Univers 2000 et actrice de Bollywood. Elle est actuellement l'ambassadrice aux Nations Unis pour la lutte contre le SIDA en Inde. Elle essaye de sensibiliser les jeunes indiens et les jeunes indiennes des risques qu'ils peuvent encourir sans la contraception.[size=7]Dans la même "lignée", on peut citer le mannequin français d'origine indienne, Satya ObletteLe système des castesIl s'agit d'une notion ambigüe qui désigne une hiérarchisation spécifique, instaurée depuis la nuit des temps par les aryens. On doit le terme "caste" aux Portugais, alors premiers colonisateurs européens, qu'ils désignaient par
casta, du latin
castus signifiant "pur", cette hiérarchisation de la société indienne.
On dit que ce sont les brahmanes qui ont instaurés cette division au sein de leurs communautés afin de préserver et de garantir leurs supériorités.
Ce système est composé de quatres classes distinctes ayant leurs propres règles de conduites que l'on appelle les
varnas. Au sommet de la pyramide, on a les
brahmanes qui sont prêtres de la religion. Ensuite, viennent les
kshatriyas, qui forment les guerriers. Les
vaisyas sont les artisans et les commerçants. Et en dernier, les
sudras, qui représentent la basse caste et qui sont paysans. Selon la légende, ces quatre
varnas correspondraient aux quatre parties du corps de Brahma : les brahmanes nés de la bouche de Brahma, les kshatriyas, nés des bras, les vaisyas, nés des cuisses et les sudras nés des pieds.
Il existe une cinquième classe qui forment les parias (dalits) ou " intouchables", qui est en dessous des quatre autres, une caste impure. Ils sont contentés de réaliser les tâches les plus dégradantes et les plus pénibles. L'utilisation de ce terme est maintenant interdite par la Constitution indienne. Gandhi les nomma
harijans, fils de Dieu.
Chaque groupe socioprofessionnelle à l'intérieur d'un
varna est appelé
jadi. Ils ont leurs propres lois et coutumes. Un travail au sein d'un
jadi se transmet de père en fils. Cette transmission tend à évoluer de nos jours. En effet, le fils d'un paysan peut devenir ingénieur et certains intouchables sont même devenus ministres...
Qu'en est-il de ce système aujourd'hui ? Il est parfois source de problèmes entre les basses et les hautes classes mais dans un milieu plutôt rural où cette séparation existent. Mais il tend à s'améliorer grâce à des actions du gouvernement qui allouent des places dans les universités sous forme de quota, dans la fonction publique à ces personnes défavorisées. Certains intouchables vont même jusqu'à changer de religion : dans la plupart des cas, ils se convertissent au bouddhisme. Il faut citer le père de la Constitution Indienne, Dr Ambedkar, un intouchable lui aussi qui se convertit au bouddhisme.L'ancien président de l'Inde, K. R. Narayanan, était un intouchable.